Les questions les plus fréquentes
Combien de collections sont proposées chaque année sur l’e-shop ?
Etant seule à mener ma barque, je travaille en « flux tendu » pour reprendre l’expression consacrée, c’est-à-dire que je m’efforce de proposer une à deux nouveautés chaque mois ainsi que des réassorts si un modèle est rapidement épuisé.
Comment je me suis lancée dans le e-commerce ?
Tout s’est fait progressivement, sans préméditation, une chose en amenant une autre. Il y a d’abord eu le lancement de mon blog en janvier 2009 à la fin de mon congé parental. J’avais du temps, je cousais autant pour mes filles que pour moi. J’avais envie de partager et sortir de mon petit coin pour retrouver une forme de statut social.
Les divers retours positifs du blog m’ont donné envie de me lancer.
Grâce à excellente conseillère de Pôle Emploi (si, si, ça existe), j’ai ainsi poussé la porte de la BGE, association financée par la Région qui accompagne les futurs créateurs d’entreprises : conseils avant création, business-plan, formation, intégration en couveuse et suivi pendant près de 3 ans.
Ils m’ont apporté l’élan et la confiance nécessaires pour étudier mon projet dans les meilleures conditions possibles, j’ai pu leur confier mes doutes et difficultés, et rebondir avec de nombreux conseils utiles.
Sans leur aide, je n’aurai jamais pris goût à la gestion par exemple, ma bête noire de toujours et pourtant essentielle dans la viabilité d’une telle aventure.
Il existe des antennes BGE dans toute la France avec une concentration dans la région Nord-Pas-de-Calais, il n’est pas nécessaire d’être au chômage (comme moi à cette période précise) pour faire appel à leurs services.
Je conseille aussi à celles qui ont envie de se lancer de vous rendre dans les salons type « Créer » (1X/an à Lille Grand Palais) ou tout(e) autre forum/association destiné(e) à aider les créateurs d’entreprises.
Quelle est ma formation ?
Comment j’ai appris à coudre ?
D’abord petite avec ma maman, puis je me suis perfectionnée avec ma belle-mère qui m’a notamment appris à réaliser des choses délicates et précises comme les touts petits chemisiers de naissance et autres cols à pétales. A l’arrivée de mes filles, je me suis mise à coudre comme une dingue, pour elles puis pour moi.
J’applique ce bon vieux précepte qui fait (en partie) ses preuves depuis la nuit des temps : « c’est en forgeant qu’on devient forgeron ».
Je dessine moi-même tous mes patrons destinés aux créations pour l’e-shop.
Lorsque je suis confrontée à des techniques particulières qui ne s’improvisent pas et nécessitent des connaissances de modéliste comme des pinces sur une jupe, je m’appuie sur des patrons tout faits pour en comprendre le fonctionnement.
Quelles sont les différentes étapes de mon travail ?
J’achète moi-même tous les tissus et je fonctionne au coup de cœur (matière, coloris) sans savoir forcément comment je vais les exploiter.
Une fois l’idée en place à partir de croquis approximatifs, je réalise chacun des prototypes dans ma taille pour en ajuster la coupe, les détails et déceler les défauts. En moyenne, 3-5 essais consécutifs sont nécessaires avant de parvenir au résultat escompté.
Lorsque chaque modèle est enfin au point, je décline mon patron initial en 4 autres tailles, une des étapes les plus longues et minutieuses.
Je commande et réunis les fournitures nécessaires à leur confection (étiquettes marque, tailles, biais, passepoil, boutons…), je prépare les fiches techniques puis je confie l’ensemble des éléments à mon atelier situé en Belgique, un transporteur assure leur transfert jusqu’en Roumanie.
A réception des stocks, je contrôle la qualité sur plusieurs exemplaires, vérifie les mesures et procède à un inventaire complet.
Puis, c’est l’étape shooting dans un studio professionnel d’une amie, je fais le « mannequin » (un bien grand mot) afin de conserver l’esprit convivial (et aussi à défaut de budget j’avoue).
Ensuite, je prépare la mise en ligne sur le site : photos, fiches produits, tableaux de mesures…
Vient alors la partie communication avec la présentation des modèles sur Instagram et l’envoi d’une newsletter
Enfin, je prépare et assure seule l’expédition des colis chaque jour, ce qui implique aussi la gestion des échanges et remboursements, répondre aux diverses questions liées aux tailles, coloris, services…
Et je continue de réfléchir sur les modèles suivants.
J’ai cette immense liberté (ô combien précieuse) d’organiser mon travail comme je l’entends, en contrepartie je ne compte pas mes heures et régulièrement des week-ends entiers doivent y être consacrés pour préparer les lancements de nouveautés ou finaliser une commande à remettre à mon sous-traitant.
Se faire connaitre prend du temps et je garde en tête que rien n’est acquis, tout peut s’arrêter du jour au lendemain,
Quel est mon statut actuel ? Comment je me rémunère ?
En septembre 2013, j’ai quitté le statut d’auto-entrepreneur (adopté en 2011) pour créer une société individuelle (une EIRL exactement) accompagnée par un expert-comptable.
Les débuts ont été assez compliqués, le Made in France était hélas trop cher pour mes petites séries.
En gros, je bossais comme une dingue pour trois fois rien, multipliant les allers/retours dans ces ateliers dirigés par des Thaïlandais courageux mais la barrière de la langue était une réelle difficulté . Prenez la fameuse réplique du film La vérité si je mens : « t’as pas dit zip ! » et vous comprendrez ce que j’ai vécu cette année-là.
Puis, grâce à une connaissance de mon mari, j’ai contacté un atelier situé en Belgique, qui lui-même sous-traitait en Pologne. Après des premiers tests convaincants tant sur la qualité, le service, les délais de confection ou les prix, j’ai pris le risque d’augmenter les quantités à partir de 2011.
Depuis avril 2014, je collabore avec un nouveau façonnier dont la confection est effectuée en Roumanie. Et plus occasionnellement en Tunisie
Mon activité connait un rythme en dents de scie auquel je dois m’adapter en permanence, c’est aussi grisant que stressant de mener de front les différents métiers qui y sont liés.
Au temps du statut d’auto entrepreneur, je me versais un salaire décent à la hauteur de l’énergie et du temps investi.
Aujourd’hui, en temps qu’entreprise individuelle soumise à la TVA et divers impôts conséquents, je gagne toujours ma vie correctement mais l’aspect fiscal est tout de même beaucoup plus lourd (pour résumer de façon un peu triviale, j’estime que les petites entreprises sont peu soutenues compte tenu des risques engagés)
Mes patrons sont-ils à vendre ?
Dans un souci de protéger mes créations, mes patrons ne sont pas à vendre, merci infiniment de respecter mon travail.
Quelles tailles de vêtement je porte ?
Je suis entre deux tailles : 36/38 (plus souvent 38) et je mesure 1 mètre 71.
Qui prend les photos ? Quel est mon appareil ?
Pour les photos quotidiennes sur Instagram, c’est moi le plus souvent avec mon téléphone, les filles ou mon mari m’en font de temps en temps.
Pour mes créations sur l’e-shop, je fais appel aux talents d’une amie photographe
Mes photos m’appartiennent et ne sont pas libres de droit (notamment pour des annonces sur Vinted).
Quelle est la marque de ma machine à coudre et surjeteuse ?
Ma surjeteuse : Elna, 544 DE, achetée au même endroit.
Quels sujets sur Instagram ?
Mes créations pour l’e-shop, mes tenues du quotidien, coups de coeur déco, recettes de cuisine… sur un ton léger et décomplexé, on est là pour se marrer (autant que possible)
Pourquoi des posts sponsorisés sur Instagram ?
De façon ponctuelle, je suis contactée par des marques pour tester des produits/articles et les illustrer dans un post.
Plus rarement, il m’est proposé des collaborations. Dans ce cadre précis, je m’appuie sur un brief remis mais je garde toujours la liberté de rédiger mon post avec mon avis sincère et le ton qui m’est propre. Un article dit « sponsorisé » n’est pas un communiqué de presse, il traduit mon expérience et ressenti, et me demande plusieurs heures de travail.
Je suis très à l’aise avec ces quelques partenariats et les accepte tant qu’ils sont cohérents avec mon univers et ma ligne éditoriale et bien-sûr qu’ils présentent un intérêt pour vous.
Au final, ces avantages en nature ou financiers qui me sont proposés rétablissent en quelque sorte l’équilibre entre les marques et la visibilité que mes réseaux sont susceptibles de leur offrir.
La plupart du temps, les marques et produits sont cités de façon gratuite et désintéressée dans un but simple de partage de bons plans ou coups de cœur et vous faire ainsi gagner du temps s’ils vous ont plu.
Est-ce que je bloque des commentaires/followers ?
C’est rare, il faut que le message soit délibérément hostile.
Je favorise une grande liberté d’expression parce que c’est dans mon tempérament. Vos commentaires que je lis tous avec attention sont autant d’enrichissement personnel et me permettent de mieux comprendre ce que vous attendez et ce qui vous plait.
J’accepte bien entendu la critique à condition qu’elle soit constructive, on a le droit d’émettre des réserves, de ne pas être d’accord et de l’exprimer, si cela conduit à un échange, une réflexion, c’est ok. Quelques règles de courtoisie élémentaire doivent être respectées, comme dans la vie en général.
Les commentaires qui débutent par « vraiment pas fan », “tout ce que je déteste” ne présentent pas un intérêt fou.
Si on a rien d’agréable à dire, ça arrive, c’est humain, autant s’échapper discrètement et revenir une autre fois, ou pas 😉
Merci !
Oui, merci de m’accompagner dans cette aventure !
Sans vous, “Une souris dans mon dressing” n’existerait pas !